samedi 17 novembre 2007

Réchauffement climatique: Bali doit faire l'histoire

Le secrétaire général de l'ONU appelle la communauté internationale à offrir à Bali, en décembre, la réponse qui s'impose aux conclusions du GIEC, au risque de voir l'environnement affecté de façon abrupte et irréversible.

« La communauté scientifique a aujourd'hui parlé d'une seule voix, j'attends des politiques qu'ils fassent de même à Bali », a lancé le secrétaire général de l'ONU, à l'occasion de la publication officielle d'un guide à l'intention des décideurs.

Ce document, brève synthèse du 4e rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (GIEC), n'a trouvé que vendredi sa forme définitive, au terme d'une semaine de tractations ardues entre scientifiques du GIEC et représentants de quelque 130 pays à Valence, en Espagne.

Selon Ban Ki-moon, qui prenait la parole lors de la conférence de presse ayant clos la rencontre, la communauté internationale ne peut se permettre un échec lors des négociations qui s'ouvriront, début décembre, en Indonésie, sur les suites à donner au protocole de Kyoto, au-delà de 2012.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de rater une percée », a-t-il insisté, mettant en garde contre « les risques d'effets soudains ou irréversibles » que fait peser sur l'environnement mondial le réchauffement climatique, reprenant l'avertissement du guide qui dominera les débats à Bali.

Tout en appelant les pays déjà engagés dans Kyoto à maintenir leurs efforts de réduction des gaz à effet de serre (GES), le secrétaire général de l'ONU a pressé les pays en développement à leur emboîter le pas.

« Si [...] ces pays ne se joignent pas à ces efforts, aucun accord ne sera viable », a-t-il insisté, alors que la Chine doit devenir en 2007 le premier émetteur mondial de CO2, devant les États-Unis, qui demeurent d'ailleurs un adversaire acharné de Kyoto.

Selon l'AFP, la délégation américaine a combattu en vain la formulation portant sur l'aspect « irréversible », des changements climatiques résultant de l'action humaine, sous prétexte qu'elle n'aurait correspondu à aucune définition scientifique.

Le président du Giec, Rajendra Pachauri, a insisté pour sa part sur les risques qu'un réchauffement anticipé entre 1,8 et 4°C, d'ici 2100, fait peser sur les États insulaires. En effet, cette augmentation des températures amènera l'eau des océans à prendre de l'expansion, ce qui se traduira par une hausse de leur niveau entre 0,4 et 1,4 mètre.

La situation pourrait d'ailleurs être bien pire que ne le laissent voir ces projections, puisque qu'elles ont été établies en fonction du taux actuel des GES dans l'atmosphère, qui risque pourtant fort d'augmenter, si l'on considère les tendances actuelles.

Le document de synthèse confirme aussi l'hypothèse d'une augmentation du nombre de canicules et de tempêtes tropicales au cours du siècle. Il souligne aussi la menace d'annihilation sans cesse accrue qui pèse sur de nombreuses espèces vivantes.

Il souligne néanmoins qu'il existe des moyens d'influer de façon importante sur les émissions de GES, à l'origine du réchauffement climatique. Ainsi, atteindre des objectifs ambitieux de réduction des GES exigerait au plus que l'on y consacre 0,12 % du produit mondial brut, chaque année, d'ici 2030.

Le guide du GIEC est un résumé du 4e rapport du groupe, qui est lui-même un condensé des 3000 pages de trois précédents rapports du GIEC, récemment récompensé du Prix Nobel de la paix pour ses efforts en matière de lutte contre le réchauffement planétaire. Il résume les dernières données scientifiques sur les causes et les effets du réchauffement climatique.

Dans un préambule, adressé aux sceptiques, le document souligne que le réchauffement du système climatique est sans équivoque.

Source : Radio Canada

Bangladesh: Un désastre à l'ampleur inconnue

Les secours peinent encore à atteindre certaines des régions sinistrées, 48 heures après le passage du cyclone Sidr, qui aurait fait au moins 1700 morts, selon un bilan toujours provisoire.

Le bilan ne cesse de s'alourdir au Bangladesh, dont le littoral a été ravagé par le passage du puissant cyclone Sidr. Selon un bilan officiel, plus de 1700 personnes ont perdu la vie, mais déjà, c'est par milliers que les autorités s'attendent à compter les morts.

Sidr a touché le sud du Bangladesh jeudi soir, heure locale, avec des vents de 240 kilomètres à l'heure, détruisant des dizaines de milliers de maisons et provoquant des chutes d'arbres, ruinant les récoltes et décimant le bétail.

Les villes côtières de Patuakhali, Barguna et Jhalakathi ont été particulièrement touchées. Dacca, la capitale, a été épargnée, mais elle est toujours privée de courant, comme la plupart du reste du pays, en raison de la mise hors service du réseau électrique.

L'armée a commencé à participer aux efforts de secours en dépêchant des hélicoptères et des navires sur les lieux du sinistre. Les secouristes tentent d'approvisionner en nourriture et en médicaments les centaines de milliers d'habitants qui ont été touchés.

Les inondations rendent cependant difficiles les opérations, plusieurs équipes n'ayant pas encore réussi à rejoindre toutes les zones dévastées.

« Des millions de gens sont sans abris et moins de 1% de cette population a été secourue », a déploré à cet effet Hariprasad Pal, administrateur du district de Jhalokati, l'une des zones les plus touchées, à 140 km au sud de Dacca.

Par crainte d'épidémies, le gouvernement a invité les fonctionnaires locaux à inhumer le plus rapidement possible les corps des victimes.

Cent cinquante bateaux et un millier de pêcheurs sont par ailleurs toujours portés disparus dans le golfe du Bengale, a rapporté le Croix-Rouge internationale.

Le Bangladesh est balayé chaque année, entre octobre et novembre, par de puissantes tempêtes tropicales. En 1970, une tempête avait fait plus de 500 000 victimes et une autre en 1991 avait causé la mort de 143 000 personnes.

Entre août et septembre, ce sont plutôt les pluies de mousson qui, traditionnellement, inondent une grande partie du pays et tuent des milliers d'autres personnes.

Plus de 10 millions de Bangladais vivent le long du littoral, dans les zones à risques. Environ 1,5 millions d'entre eux, vivant dans les secteurs jugés plus vulnérables, avaient été évacués en prévision de l'arrivée de Sidr.

Source : Radio Canada

Pakistan: Washington fait pression

Le numéro deux du Département d'État américain, John Negroponte, s'est rendu au Pakistan pour demander au président Moucharraf de mettre fin à l'état d'urgence en vigueur depuis deux semaines. Il s'agit d'une étape essentielle pour permettre la tenue d'élections législatives.

Le secrétaire d'État adjoint américain, John Negroponte, a rencontré Pervez Moucharraf. Le numéro deux de la diplomatie américaine a pressé le président du Pakistan de lever l'état d'urgence décrété le 3 novembre dernier et de mettre fin à la vague de répressions qui a plongé le pays dans la crise politique.

Il s'agit d'une étape essentielle afin de permettre la tenue d'élections législatives, qui devraient avoir lieu d'ici le 9 janvier. En outre, les États-Unis demandent à Pervez Moucharraf de remettre en liberté des milliers d'avocats, de militants de l'opposition et de défenseurs des droits civiques.
Avant cette rencontre, Benazir Bhutto, chef de file de l'opposition, avait demandé à John Negroponte de faire preuve de fermeté par rapport à Pervez Moucharraf.

Avant la proclamation de l'état d'urgence, les États-Unis avaient aidé Benazir Bhutto et Pervez Moucharaf à s'entendre sur le principe d'un partage du pouvoir après la tenue d'élections. Toutefois, les deux camps s'accusent d'avoir trahi la confiance de l'autre.

Vendredi, un gouvernement intérimaire a prêté serment. Composé de proches du président, son rôle sera d'assurer la tenue des élections législatives.

Pendant ce temps, dans les rues, les manifestations se sont poursuivies. La police a lancé des fumigènes sur des opposants au président qui ont répliqué par des jets de pierre.

Les travaux de la Cour suprême

La Cour suprême du Pakistan doit reprendre lundi ses audiences pour juger de la validité de la réélection du président Pervez Moucharraf le 6 octobre dernier.

Il s'agit d'un verdict crucial puisque le général Moucharraf a promis de démissionner de ses fonctions de chef des armées et de prêter serment comme président dès que la Cour aura validé sa réélection.

Il avait été réélu triomphalement par les assemblées nationales et provinciales sortantes pour un nouveau mandat de cinq ans. Toutefois, l'opposition a contesté son éligibilité ainsi que la validité du scrutin.

Le procureur général a précisé que le nouveau président de la Cour suprême, Abdul Hameed Dogar, qui a remplacé le juge Iftikhar Muhammad Chaudhry depuis son limogeage, avait désigné 10 magistrats pour le début de l'audience lundi.

La Cour suprême devrait rendre sa décision d'ici deux ou trois semaines. Le cas échéant, elle permettra au général Moucharraf de démissionner de son poste de chef des armées d'ici le 1er décembre.

Par ailleurs, un autre groupe de sept juges doit examiner les recours déposés contre la proclamation de l'état d'urgence. En l'instaurant, il y a deux semaines, le général Moucharraf avait pu évincer la majorité des juges de la Cour suprême qui lui étaient hostiles.

Source : Radio Canada

Royaume-Uni: Abou Hamza en voie d'extradition

Un tribunal londonien autorise Londres à extrader l'ancien prêcheur de la mosquée de Finsbury Park, Abou Hamza al-Masri, aux États-Unis où il est accusé de soutien au terrorisme.

Un tribunal londonien a autorisé jeudi le gouvernement à extrader l'ancien imam Abou Hamza al-Masri aux États-Unis, où il est accusé de liens avec le réseau islamiste Al-Qaïda et de participation à des complots terroristes.

Abou Hamza, 48 ans, qui nie depuis le début tout lien avec des organisations terroristes, purge depuis février 2006 une peine de sept ans de prison au Royaume-Uni pour avoir incité à la haine raciale et exhorté ses partisans à tuer des non-musulmans.

Le juge Timothy Workman a déclaré que le dossier allait désormais être transmis à la ministre de l'Intérieur, Jacqui Smith, pour une décision définitive.

Aux États-Unis, l'ancien imam est notamment accusé d'avoir pris part à des enlèvements de touristes occidentaux au Yémen, d'avoir facilité la mise en place d'un camp d'entraînement terroriste dans l'État de l'Oregon et d'avoir aidé le financement de candidats au djihad désireux de se rendre au Proche-Orient pour y subir un entraînement à des actes terroristes.

Un cheminement particulier

Britannique d'origine égyptienne, Abou Hamza al-Masri a émigré en Grande-Bretagne en 1980 et a épousé une Britannique en 1984. Il a d'abord mené une vie assez éloignée de l'ascétisme qu'il devait plus tard prêcher, travaillant notamment comme videur d'un salon de « peep-show » de Soho, quartier chaud de Londres.

Il épouse par la suite les thèses islamistes et rejoint les moudjahidines qui luttent contre les Soviétiques en Afghanistan. En 1993, il dit avoir perdu un oeil et son avant-bras en combattant. Il est par la suite revenu au Royaume-Uni, et a pris la tête de la mosquée de Finsbury Park, dans le nord de Londres, prêchant en faveur d'Oussama ben Laden et qualifiant les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis d'actes de légitime défense.

Source : Radio Canada

AMA - Conférence mondiale antidopage: Fahey est élu

Après moult rebondissements, c'est finalement l'Australien John Fahey qui est élu président de l'Agence mondiale antidopage.

C'est officiel, John Fahey est élu à la présidence de l'Agence mondiale antidopage
L'Australien a été élu par le Conseil de fondation de l'AMA, samedi, au terme de la Conférence de Madrid.

Au terme d'une séance expéditive, durant laquelle la requête de l'Europe de repousser l'élection de six mois a été rejetée, de même qu'une autre demande européenne de procéder à un vote à bulletins secrets, le candidat unique a été élu à l'unanimité, moins quatre abstentions des autorités publiques européennes, qui souhaitaient trouver un candidat de consensus.

John Fahey, 62 ans, ancien Premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud et ministre fédéral des Finances, deviendra au 1er janvier 2008 le second président de l'AMA. Il succédera au Canadien Dick Pound, qui est à la tête de l'agence depuis sa création en 1999.

Le Suédois Arne Ljungqvist, président de la commission médicale du Comité international olympique, a été élu vice-président.

Source : Radio Canada

Amérique du Nord: Nouvelle alliance économique

Le Québec et six autres provinces canadiennes, du Manitoba à l'Atlantique, décident de former une alliance formelle avec les États du Sud-Est américain afin d'accroître leurs échanges économiques.

Sept provinces canadiennes - le Québec et six autres provinces du Manitoba à l'Atlantique - ont décidé de former une alliance formelle avec six États du Sud-Est américain.

Il s'agit de l'Alliance des États du Sud-Est des États-Unis et des provinces du Centre et de l'Est du Canada, un forum économique voué à la promotion du commerce, des exportations et del'investissement entre les partenaires.

L'Alliance a été scellée au cours d'une conférence à Montréal, coprésidée par le premier ministre du Québec, Jean Charest, et le gouverneur de la Georgie, Sonny Purdie. Des dirigeants d'entreprises ont aussi participé aux échanges, puisque ce nouveau forum a pour but de développer le commerce et les investissements entre les deux régions.

Selon M. Charest, il était temps de renforcer les liens économiques entre ces deux blocs régionaux au moment où le Canada perd des parts de marché au profit de la Chine. Surtout que le Québec a un excédent commercial de 4,4 milliards de dollars avec ces États, et que 13,5 % des exportations du Québec se font dans cette région des États-Unis.

« Comme tous les autres pays, on est très préoccupé par l'émergence de la Chine et de l'Inde. [...] L'expérience nous apprend qu'on a tendance à négliger ce qu'on a dans notre propre cour. Et que nous avons encore beaucoup d'opportunités, beaucoup de travail à faire pour relever encore davantage d'occasions d'affaires entre le Canada et les États-Unis », a déclaré M. Charest.

Les secteurs économiques du Québec qui devraient profiter le plus de cette nouvelle alliance sont les secteurs forestiers, de l'aérospatial, de la biotechnologie et des énergies alternatives. En Ontario, on mise beaucoup sur l'industrie automobile.

La question du passeport était également à l'ordre du jour, et tous ont convenu que les mesures de sécurité ne devaient pas nuire au commerce transfrontalier.

La nouvelle alliance devrait être « dirigée » par l'entreprise privée, et les gens d'affaires se réuniront en juin prochain, à Savannah, en Georgie.

Source : Radio Canada

Nucléaire iranien: Des progrès substantiels, mais insuffisants

L'Agence internationale de l'énergie atomique estime que l'Iran a fait des « progrès substantiels » pour révéler la nature et l'étendue de son programme nucléaire, mais que cela reste insuffisant.

L'Iran a fait des progrès substantiels pour dissiper l'inquiétude de la communauté internationale sur son programme nucléaire, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Mais le document ajoute que l'incertitude persiste quant aux objectifs de Téhéran, ce qui l'expose à de nouvelles sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Ainsi, l'Iran a fourni « suffisamment d'accès à des individus, a répondu dans les temps aux questions et a fourni des clarifications sur les problèmes soulevés », souligne le rapport de l'AIEA.

Les expexrts onusiens estiment toutefois que la coopération de Téhéran a surtout été passive. Ils font valoir qu'une coopération active et une transparence complète sont indispensables pour qu'ils mènent leur mission à terme.

L'AIEA se plaint aussi de la décision de l'Iran de ne pas geler ses opérations d'enrichissement d'uranium, comme le demandait expressément l'ONU. L'Iran « doit restaurer la confiance en son programme nucléaire exclusivement pacifique », indique le rapport, qui précise que le pays a eu des activités nucléaires non déclarées pendant près de 20 ans.

La semaine dernière, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé que son pays avait franchi le cap de 3000 centrifugeuses. Selon les scientifiques, ce chiffre est suffisant pour fabriquer une bombe atomique, en produisant assez d'uranium enrichi pendant un an.

Des réactions opposées

Réagissant au rapport de l'AIEA, Washington a immédiatement réclamé de nouvelles sanctions de l'ONU, affirmant que l'Iran « continue à défier » le monde sur son programme nucléaire.

La réaction a été complètement opposée du côté de Téhéran. Le gouvernement iranien a averti que la coopération de Téhéran avec l'AIEA serait remise en question si le Conseil de sécurité de l'ONU adoptait de nouvelles mesures contre lui.

« Pour ceux qui avaient des ambiguïtés sur le programme nucléaire iranien, le rapport est très clair et indique que le fondement sur lequel le dossier nucléaire a été référé au Conseil de sécurité a disparu », a dit le principal négociateur du programme nucléaire iranien, Saïd Jalili, lors d'une conférence de presse.

Source : Radio Canada

Armée américaine: Revenir la mort dans l'âme

Une enquête du réseau CBS révèle que 17 vétérans de l'armée américaine se suicidaient tous les jours en 2005. Les jeunes de 20 à 24 ans sont les plus susceptibles de s'enlever la vie.

Le taux de suicide chez les vétérans de l'armée américaine atteint des proportions alarmantes, révèle une enquête de longue haleine du réseau américain CBS, qui n'hésite pas à parler d'une « épidémie cachée ».

L'enquête a permis d'établir que 6256 vétérans de l'armée, actifs ou non, se sont enlevé la vie lors de la seule année 2005, et ce, dans les 45 États qui ont répondu à la requête de CBS. Cela équivaut à 120 suicides par semaine ou 17 suicides par jour.

Une analyse des données effectuée au département d'épidémiologie et de biostatistique de l'Université Georgia conclut que le taux de suicide chez les vétérans se situe entre 18,7 et 20,8 suicides par 100 000 personnes, soit deux fois plus élevé que dans le reste de la population, où il s'établit à 8,9 par 100 000.

La situation est encore plus grave chez les anciens combattants âgés de 20 à 24 ans, soit ceux qui ont servi en Irak et en Afghanistan. Le taux de suicide de ces jeunes hommes varie entre 22,9 et 31,9 par 100 000 personnes, alors que leurs compatriotes se tuent dans une proportion de 8,3 par 100 000 personnes.

« Ces chiffres démontrent clairement une épidémie de problèmes de santé mentale », estime Paul Sullivan, un ancien analyste du département des Anciens combattants qui est devenu un défenseur des droits des vétérans au sein de l'organisme Veterans for Common Sense.

Selon lui, le département américain des Anciens combattants ne veut tout simplement pas connaître l'ampleur du problème. « Nous appelons ça une politique de "ne cherche pas, ne trouve pas". [...] Le département des Anciens combattants ne collige pas les données, alors ils n'ont pas à agir en conséquence », déplore-t-il.

CBS a tenté d'obtenir des informations auprès du Pentagone, pour les années 1995 à 2007. Quatre mois plus tard, le réseau a obtenu des documents faisant état de 2200 suicides, dont 188 pour la seule année 2006. Ces statistiques ne concernent toutefois que les soldats toujours actifs au sein de l'armée américaine.

Le président de la commission sénatoriale des anciens combattants, le démocrate Daniel Akaka, admet que l'écart du taux de suicide entre les vétérans et le reste de la population est « troublant et simplement inacceptable. » « Pour trop de vétérans, le retour à la maison ne met pas un terme au conflit. Il est indubitable qu'une action est nécessaire. »

Source : Radio Canada

Présidentielle américaine: Hillary reprend le dessus

Critiquée de toutes parts au cours des dernières semaines, la sénatrice de New York renverse la tendance et sort grande gagnante du débat télévisé des candidats démocrates qui a eu lieu jeudi soir à Las Vegas.

Malmenée depuis quelques semaines par ses adversaires, Hillary Clinton semble être retombée sur ses pieds dans la course à l'investiture du Parti démocrate en vue de l'élection présidentielle de 2008.

Selon plusieurs analystes et commentateurs, la sénatrice de New York est sortie grande gagnante d'un débat télévisée entre les sept candidats démocrates qui avait lieu jeudi soir à Las Vegas.

Sachant qu'elle sera la cible de tous ses adversaires, celle qui est décrite comme la grande favorite de la course a d'entrée de jeu fait sentir qu'elle était prête pour la bataille. « Je porte un tailleur pantalon en amiante », a-t-elle déclaré, signifiant ainsi qu'elle était blindée pour prévenir les attaques.

Lors de l'exercice de deux heures, Mme Clinton a abandonné sa passivité des premiers débats et a répondu coup pour coup à ses adversaires, n'hésitant pas à s'en prendre directement à eux et les accusant de vouloir la « couvrir de boue ».

Elle a joué le même jeu que ses principaux adversaires, Barack Obama et John Edwads, qui l'ont abondamment accusée de tenir des doubles discours sur certains sujets ou encore de donner des réponses vagues sur d'autres. Ainsi, M. Obama a hésité longuement à répondre oui ou non à une question sur les immigrés clandestins qu'elle lui posait.

L'agressivité des deux candidats envers Mme Clinton s'est retournée contre eux à plusieurs reprises lors du débat, essuyant des huées du public et des rappels à l'ordre d'autres candidats.
Peu après le débat, tous les journaux ou magazines s'entendaient pour dire que la sénatrice avait volé la vedette et avait réussi à renverser la tendance des dernières semaines, alors que sa popularité était en baisse dans les sondages.

« La dame est une championne », titrait notamment le principal quotidien de l'Iowa, le Des Moines Register.

Hillary Clinton n'est pas seulement la cible de ses adversaires démocrates. Les candidats républicains à l'investiture de leur parti, comme l'ancien maire de New York, Rudolph Giuliani, l'attaquent sans cesse. Lors du seul dernier débat républicain, le nom de la sénatrice a été mentionné à pas moins de 31 reprises.

Source : Radio Canada

Afghanistan: Mort de deux soldats canadiens

Deux soldats des Forces canadiennes ont été tués et trois autres blessés en roulant sur une mine en Afghanistan. Cette nouvelle tragédie porte à 73 le nombre de soldats canadiens morts en sol afghan depuis le début de la mission canadienne.


Deux soldats canadiens et un interprète afghan ont été tués samedi en Afghanistan, dans l'explosion d'une bombe. Il s'agit du caporal Nicolas Beauchamp, ambulancier basé à Valcartier, et du soldat Michel Lévesque, membre du Royal 22e Régiment.

Trois autres membres des Forces canadiennes ont été blessés sérieusement, mais leur vie n'est pas en danger. Ils ont été hospitalisés à Kandahar. Le véhicule blindé dans lequel les militaires se trouvaient aurait heurté une mine en bordure de route, dans le sud du pays, dans le district de Panjwaii.

Cette nouvelle tragédie porte à 73 le nombre de soldats canadiens morts en Afghanistan depuis le début de la mission canadienne, il y a cinq ans.

Enquête pour une bavure

Cette tragédie intervient alors que la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) mène une enquête sur un incident ayant causé la mort d'un civil afghan et impliquant des soldats canadiens.

Cet incident est survenu jeudi près de Kandahar. Un convoi de l'ISAF transportant des militaires canadiens patrouillait la région lorsqu'un taxi s'est approché et a ignoré les avertissements pour s'arrêter, comme le veut la procédure qui vise à prévenir les attentats-suicides contre les convois. Les soldats ont donc ouvert le feu sur le véhicule.

Les deux hommes ont été transportés à l'hôpital. Un des deux civils est mort peu après tandis que l'autre est blessé.

La procédure militaire en Afghanistan prévoit que lorsqu'un véhicule croise un convoi, il doit lui céder le passage. Si le véhicule ne le fait pas, des signaux visuels sont alors envoyés pour lui signifier de s'arrêter. En cas de refus, les militaires tirent alors des coups de semonce. Si le véhicule n'obtempère toujours pas, les soldats peuvent alors faire feu sur le véhicule.

L'ISAF a exprimé ses regrets « pour la perte de civils innocents ». Elle a ajouté que les militaires avaient droit à la légitime défense, mais que tous les efforts étaient déployés pour éviter des pertes civiles.

Source : Radio Canada